Il faut que je commence par expliquer que ce sujet était pour moi synonyme de grand stress. Qui plus est, dans dans le contexte d’une vie à l’étranger. 

J’ai été malade il y a maintenant 10 ans, ce qui m’a valu plusieurs semaines en réanimation et des soins pendant plus d’un an. J’étais donc stressée à l’idée qu’en cas de rechute, je ne puisse pas expliquer ce que j’avais et qu’on ne me prenne pas au sérieux. 

J’ai également des problèmes de souffle et d’asthme ce qui fait que j’ai besoin quotidiennement d’une Ventoline. 

Voilà pour le contexte.

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Concernant la théorie, voici comment fonctionne le système de santé en Allemagne. 

Le système de santé allemand repose sur une assurance maladie obligatoire pour tous les résidents. Environ 90 % des personnes sont assurées par des caisses d’assurance maladie publiques (GKV), tandis que 10 % choisissent une assurance maladie privée (PKV).

  • Assurance maladie publique (GKV) : Ces caisses sont des organismes à but non lucratif qui couvrent les coûts des soins de santé de leurs membres. Les cotisations sont généralement partagées entre l’employeur et l’employé, et sont calculées en fonction des revenus de l’assuré.
  • Assurance maladie privée (PKV) : Généralement des personnes à hauts revenus ou des travailleurs indépendants, optent pour une assurance maladie privée. Les compagnies d’assurance privées proposent des contrats individuels, dont les coûts et les prestations peuvent varier en fonction de l’âge, de l’état de santé et d’autres facteurs.

Les coûts sont contrôlés par le gouvernement, et les patients participent financièrement en payant des quotes-parts et des franchises.

De mon côté, on m’a donc attribué une assurance Privée, fournie par l’organisation du V.I.E. 

Globalement, je trouve qu’il est très compliqué d’obtenir un RDV rapide avec n’importe quel médecin ici, à Berlin. Il faut parfois attendre des mois pour obtenir un RDV pour une simple ordonnance. 

J’ai donc commencé avec l’amère expérience d’une fausse gynécologue. 

Ne trouvant aucun RDV de disponible via le réseau classique, tel que Doctolib, je me décide à consulter l’annuaire fourni par mon assureur. Je filtre par la liste des gynécologues et par miracle j’en trouve une qui a un créneau la semaine suivante. Je suis ravie de cette disponibilité et je confirme donc le rendez-vous. 
Une fois arrivée sur place, je me rends compte que ça n’a pas l’air d’être un cabinet de gynécologie, mais plutôt un cabinet de Naturopathe. Elle me trouve un tas de problèmes fictifs et me propose de faire une prise de sang, ce que j’accepte étant donné mon passif et que je continue à faire une prise de sang par an environ. (J’ai d’ailleurs eu très peur sur le moment de voir qu’elle faisait la prise de sang dans son bureau, sans gant, sans masque. J’ignorais que c’était une pratique courante en Allemagne. Je pensais bêtement au début qu’elle allait me faire une ordonnance pour un laboratoire.) Bref, facture salée de 400€ pour me dire de manger du porridge. 
Ensuite, j’avais besoin en urgence de renouveler mon ordonnance pour ma Ventoline. Ne trouvant pas de rdv disponible chez un médecin et étant dans l’urgence, je fais appel aux médecins en téléconsultation proposés par mon assureur. J’ai également eu l’amère expérience de découvrir que seules les ordonnances faites physiquement par un médecin en Allemagne étaient acceptées… J’ai profité d’être en France le week-end suivant pour aller chercher ma Ventoline. 

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Je concède que j’ai un avis très biaisé sur le système de santé allemand. Je partais déjà avec une appréhension et me retrouver si loin du modèle que je connaissais m’a complètement déstabilisée. 

Globalement, le système de santé allemand est assez reconnu et envié par d’autres pays. Je laisse ici quelques liens d’articles qui détailleront et l’expliqueront bien mieux que moi ;

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Mais je dois dire que pour un pays qui se veut avancé et moderne, voir qu’en 2019, l’IVG était encore tabou et que le fait d’en parler soit passible de poursuites pénales, je trouve ça dingue. 

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En conclusion, je reste sceptique sur ce système qui se montre ouvert et dévoué pour son peuple mais qui va d’un autre côté favoriser les soins pour les personnes ayant les moyens de se payer une assurance privée et laisser les autres dans le désarroi. Je trouve qu’il y a deux mondes dans ce milieu et qu’il ne faut pas aduler ce fonctionnent trop rapidement.

>> Je décide à présent d’aborder mon effondrement.