Cela fait plusieurs fois que j’écris et réécris ces quelques lignes. Elles sortent du coeur, mais ne me plaisent pas. Finalement, je ne l’assume pas, voila tout. 

Je n’ai pas abordé le sujet de la dépression dès le début de ce récit, car cela ne me paraissait pas utile au vue de la thématique de ce blog. 

Mais il me semble que c’est un sujet inévitable et qui joue considérablement dans mon expérience ici. 

Aucun tabou, je n’assume toujours pas mais j’ai été diagnostiquée officiellement dépressive depuis la période Covid, en 2020. L’histoire est assez simple finalement. Le confinement m’a déclenché ce qu’on appelle une hyperacousie, c’est à dire que je ne supporte aucun bruit fort ou spécifique, car cela me déclenche des maux de têtes violents et de véritables crises de nerfs.

Je me suis décidée à consulter un ORL qui m’a expliqué que je n’entendais pas mieux que les autres et que je faisais une dépression. S’en suivi quelques examens, le médecin souhaitait me prescrire des anti dépresseurs, mais j’avoue que cette idée m’a fait bien trop peur et j’ai refusé. 

Cet épisode s’est déroulé à Paris et n’a fait qu’accroître mon envi de partir. 

Pour moi, la dépression se traduit par des phases d’up & down. Je me sens terriblement triste au quotidien, mais certains jours, moins triste que d’autres. Disons que ce trait de ma personnalité a son importance dans la suite des événements et les choix que j’ai et je fais. 

En effet, partir pour l’étranger signifiait pour moi renaître et me sentir libérer de tout et surtout de ma tristesse. Au bout d’un an, je me rends compte que ça n’a rien arrangé du tout et que le sentiment de tristesse me poursuit toujours. 

Cet état me suit depuis que j’ai 11/12 ans. Ça ne m’a jamais quitté depuis. Je pensais bêtement qu’en effectuant un changement radical dans ma vie, cela allait s’estomper. Mais ça n’a pas été le cas. Je sais que trop bien ce qui a déclenché cette tristesse infinie en moi, mais je ne me sens toujours pas prête à régler ce problème. 

Ce blog ne virerait pas un peu drama là? Promis, j’essaye d’éviter les articles de ce genre. 

Je ressens surtout le besoin de contextualiser et de justifier que mon expérience en Allemagne se retrouve biaisée par ce qui me suit depuis tout ce temps. Je mettais en avant le pourquoi du départ dans les premiers articles, mais je n’abordais pas vraiment cette partie plus sombre. Sans régler ses propres démons, il est difficile d’apprécier ce que l’on a et apprécier la vie tout simplement. 

Fin de parenthèse.